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_Lucien Suel

Lucien Suel, poète ordinaire, est né en 1948 à Guarbecque, dans les Flandres artésiennes. Il a édité la revue " The Starscrewer ", consacré à la poésie de la Beat Generation, puis " La Moue de Veau ", magazine dada punk, tout en pratiquant l'art postal (mail art) à l'échelle planétaire. Il anime la Station Underground d'Emerveillement Littéraire et le blog de Silo. http://www.academie23.blogspot.com/
Ses oeuvres imprimées comme ses prestations scéniques couvrent un large registre, allant de coulées verbales beat à l'expérimentation de formes arithmogrammatiques (poèmes composés de lignes à nombre de caractères typographiques égal, croissant, ou décroissant), du collage et du caviardage (poèmes express) à la performance (notamment avec le groupe de rock Potchük et au sein de Cheval23 ).

Bibliographie récente < http://luciensuel.blogspot.com/ >
Poèmes express. Redfoxpress (coll. C'est mon Dada), Irlande, 2007
Déjà vu, déjà lu, déjà ri (hommaRge à jarry). Fait partie de Omajajari (16 livres). Cynthia3000, 2007.
Poèmes marcottés des 4 saisons. Contre-allées, 2005.
Canal Mémoire. Marais du Livre, Hazebrouck, 2004.
49 poètes, un collectif (Anthologie). Flammarion, Paris, 2004.
Coupe Carotte. Editions Derrière La Salle De Bains, Rouen, 2002.
L'envers du confort. Voix éditions, coll. Vents contraires, Montigny-lès-Metz, 2001.
Une simple formalité (avec Sylvie Granotier). Marais du Livre, Hazebrouck, 2001.
Les coups. Editions de l'Attente, collection Week-end, Bordeaux, 2001.
Visions d'un jardin ordinaire (photos de Josiane Suel). Ed. du Marais, Hazebrouck, 2000.
La Justification de l'abbé Lemire. Editions Mihàly, Gennevilliers, 1998.

l du même auteur ailleurs sur le site l


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_Fabienne Swiatly

2002
Vit à Lyon. Elle est membre du comité de rédaction du Remue.net Littérature. A publié récemment Stimmlos aux éditions de la Forêt (Allemagne), et les éditions La Fosse aux Ours publieront en septembre 2006 Gagner sa vie.

2008
Elle écrit.
Boire, éd. TerreNoire, 2006 - Gagner sa vie, éd. La Fosse aux ours, 2006 -  Stimmlos/Sans voix, éd. Verlag im Wald, 2006 - Ecrire au Collège, CRDP de Lyon, 2000 - Libres Associations, Desclée de Brouwer, 1999

Elle anime des ateliers d'écriture : Théâtre du 8ème, Maison des passages, Prisons de Lyon, Nuits de la Correspondance, Terres d'écritures ... Ecrire pour mieux lire, pour mieux se dire.

Voir son site personnel (09/2008) : http://www.latracebleue.net

Elle sévit sur le net : NOTES bulletin - Remue.net

Elle vit au quotidien à Lyon et elle aime la vue de son 8ème étage.

Elle milite avec l'association Education sans frontièress



_Dominique Blaise

Site www.dominiqueblaise.fr/

Prochaine exposition : Le/La Rize, oeuvres in situ, du 9 juin au 18 septembre 2011.

Centre Mémoires et société : LE RIZE, 23-25 rue Valentin-Haüy 69100 Villeurbanne

(ts les jours sauf les dimanche et lundi : 12h-19h – Rens. : 04-37-57-17-17)

A l'origine de NOTES, il y a les notes d’atelier que la revue veut exploiter, et diffuser. Ensuite, la revue s’ouvre à d’autres groupes de notes.

Pour jauger la pertinence du point de départ, et son élargissement, il faudrait comprendre la spécificité de la note d’atelier par rapport à toute autre note. Hors je ne sais si la note d’atelier à une spécificité. Je crois que oui mais ne sais laquelle. En tout cas, je suis convaincu qu’elle a une typicité : elle est typique de ce qu’est une note. Elle exemplifie remarquablement le genre Note.

L’intuition de Catherine Jackson et Sofi Hémon, fondatrices de NOTES, me paraît juste, aux deux stades : fondation et développement. Elle rend étale cette réalité des notes… et ses limites floues. Au reste, l’ensemble du projet de la revue me semble éthique - ouverture, attention, avant d’être épistémique. C’est sa richesse.

Par ailleurs, depuis pas mal de temps, je m’emploie à faire des notes plutôt qu’ essayer de comprendre ce que c’est. Je détruits le genre en le pratiquant.

Le GÎTE d'étape, offert récemment par NOTES élargit le point de vue central de la revue. Le GÎTE est encore un lieu d’accueil. Il confirme la priorité éthique de NOTES, son caractère esthétique venant après, et l’ épistémique loin derrière.

Mais au lieu d’accueillir des choses qui existent, des notes, au lieu de faire gîter de simples traces, ce coin de la revue se propose de susciter une invention au-jour-le-jour, dans une forme temporelle à définir. Au lieu d’être un simple receptacle, il est un nid, ou plutôt un moule (le nid accueille mais ne mêt en forme ni l’oeuf ni l’oiseau, tandis que le moule accueille la pâte, lui donne sa forme ainsi qu’ au gateau. Jusqu’à un certain point il leur donne du goût, puisqu’on sait que la forme conditionne les saveurs. Au demeurant, la pâte dépasse souvent du moule. Elle déborde, vers le haut surtout. Voyez toutes ces brioches et ces soufflets qui champignonnent). Ainsi, comme moule, la revue NOTES -bulletin de liaisons, et son GÎTE sont là pour ça : accueillir et retenir, pour aboutir au champignonnement.

CJ m’a d’abord proposé de partager le GÎTE avec quelqu’un d’autre. Choisir un comparse en création, pas forcément un artiste. Je n’ai pas vu comment répondre à la proposition. J’en comprends l’enjeu. Cette idée de construire la règle de coopération ( de collaboration, de co-création) me plaît. Mais je n’ai pas trouvé dans l’immédiat ce que, ni avec qui, je pouvais faire ça. Les personnes qui me venaient à l’esprit étaient des collègues dont je n’ai pas de nouvelle, avec qui j’ai connu une expérience heureuse de collaboration (C.D) ou dont le travail m’a touché, mais ne l’ayant pas vu depuis longtemps j’aimerai savoir où il en est (N.W). Un travail commun me paraîtrait possible avec ces deux artistes. Illusion? Nostalgie peut-être, d’ententes passées.

Il y a évidemment bien d’autres gens avec qui j’aimerais faire un pas-de-deux. Mais rien ne me dicte une formule pour ce gîte, et ce qui me venait à l’esprit avec les comparses pressentis (C.D et N.W) ressemblait fort à une correspondance travestie. On s’enverrait des trucs sur lesquels on réagirait. On les corrigerait etc. Une méthode que l’on a beaucoup vu dans l’art, avec des jeux de miroirs complaisants.

Mes hésitations qui ne sont pas, on le voit, des objections de principe se sont aggravées lorsque j’ai mesuré les délais extrêmements courts pour intégrer le GÎTE. On voit là ma lenteur, mon besoin de toujours mûrir. Alors, comment entamer et conclure si vite la recherche du partenaire?

Dans cette impasse, je ressassais des soucis plus immédiats. Par exemple construire au fond de mon jardin un tout petit atelier, complément et , à terme , remplacement du très grand atelier froid froid que j’ai actuellement, loin loin . Je me suis demandé si l’occupation du Gîte, qui serait un investissement important, psychiquement et horairement, était compatible avec cette construction d’atelier et mes autres occupations: préparation d’exposition, oeuvres en cours et autres soucis ordinaires et extraordinaires de la vie.

J’ai conclu que non: l’aventure du GÎTE en duétiste me demanderait des ressources que je n’ai pas, elles sont mobilisées ailleurs…

En même temps, cet atelier de tous mes soucis actuels m’est apparu comme un thème sur lequel j’aurais motif à travailler, ô combien. Désir tu me tiens.


Archive 2002
Artiste plasticien, né en 1943 à Pau. Vit en Rhône-Alpes. A enseigné à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de lyon. Expose régulièrement depuis 1983. Il accompagne ses recherches de notes de travail parfois destinées à l'information du public. S'est découvert noteur lors de la parution du numéro 8 de la revue NOTES, bulletin de liaisons (2002).
Dernières expositions :
2009 URDLA,Vacances furtives,Villeurbanne/Couvent du Corbusier à La Tourette (solo), Des Ordres 2008 Le Jardin de Jocelyne et Victor, Acte 1, Chaponost 2007 Biennale d’Art contemporain de Lyon, Veduta/Capécure, The Mer, Boulogne-sur-mer 2006 CAUE du Rhône (solo ), Le vivre et le couvert, Lyon/ Capécure (solo), A table à : à table!, Boulogne-sur-mer 2005 L'Attrape Couleurs, Horizontales et Verticales, Lyon (solo)/ 2004 Le jardin de Jocelyne et Victor, Installation, Chaponost - Piano NOBILE , Un cabinet de curiosités , Genève - La Halle, Hallieutique, Pont-en-Royans (solo)/ 2003 Les Subsistances, La chair et Dieu, Lyon /2002 Galerie La Tournelle, Ultimo, Hommage à Guy Delmas, Le Poète-Laval - BF15/Art dans la Ville, Aprés Lucrèce, La Comédie de St Etienne (solo) - Galerie Domi Nostrae, Home sweet home, Lyon/2001Musée d'Art Contemporain, Troubler l'écho du temps, Lyon - Galerie MIRE, Genève (solo) - Galerie A2m, Accrochage, Lyon - Rencontres contemporaines, Le couvert des jeunes fille, St Privas d'Allier (solo) - Agora Tête d'Or, La table de conférence, Lyon (solo) - Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu, Le regard du photographe, Lyon/2000 BF15, La table de conférence, Lyon/ 1999 Galerie Piano Nobile, Genève - Galerie du Workhaus, Biennale de Liverpool.


 



_François Huon

Prenez une forme; coupez-la en deux. Agencez ces deux parties selon votre fantaisie afin de créer une forme nouvelle, éloignée de la forme primitive.

Le principe est simple, clair, la consigne univoque. Quant au résultat, il est surprenant.
C'est selon ce principe que travaille François Huon. Sauf que d'une forme coupée en deux - le carré en l'occurrence - , il a réussi à créer un langage pictural personnel, qui se décline en compositions noir et blanc ou colorées, dans lesquelles le carré n'est plus qu'un détail tant la nouvelle forme créée est dotée d'une vie propre, d'un mouvement.
François HUON vit et travaille à Rebecq (Belgique). Voir son blog : http://toutounoir.blogspot.fr/




l du même auteur ailleurs sur le site l


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_Anouchka Desseilles
« Lorsqu'elle voyage, un carnet de croquis ne quitte pas les genoux d'Anouchka. Assise au coin d'une rue ou d'un champ de manioc, elle tire leurs portraits aux enfants qui se disputent leur tour. Chacun repart avec le sien, elle rentre donc souvent bredouille de ses longues ballades.

   Au retour, le voyage se prolonge. A Paris, sa peinture se nourrit encore longtemps des couleurs, des visages et des souvenirs du Maroc, du Sénégal ou de Madagascar. En France, de l'autre côté du miroir, elle peint aussi les portraits de ces immigrés anonymes venus se perdre dans la foule du RER, s'attachant à l'histoire humaine et administrative de ces hommes et femmes, déracinés aux destins souvent étranges et douloureux.

   Mais l'intérêt de la peinture, dit-elle, tient moins au tableau qu'au plaisir de peindre. » Camille (le joueur de flûte traversière du Carnet de Voyage, publié dans  NOTES 2006).

 Prochaine exposition : du 8 au 29 novembre 2008 (Boulogne s/mer)
Carnets de Voyage + Portraits peints + Courrier d'identité, au Cloître de la Bibliothèque municipale de Boulogne-sur-mer (62).

Consulter le site de AD : http://anouchkadesseilles.free.fr/

Archive
Anouchka Desseilles vit et travaille à Paris. Bien avant cette traversée africaine, ses peintures s'interrogeaient sur les conséquences du fonctionnement de nos pratiques commerciales à travers un regard sur la main d'oeuvre ouvrière.Toujours sous le mode du détournement du slogan publicitaire les questions se poursuivent avec ces nouvaux portraits: "Qu'est ce qui rend la vie plus belle": les produits, les individus consommés par l'occident pour son bien-être!

deseille
l du même auteur ailleurs sur le site l


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_Ollivier Coupille

La plupart des pistes sonores des /Videaudios/ sont dérivées de travaux anciens, souvent bien antérieurs à la réalisation des images.

Elles ont été réalisées indépendamment des images. Cependant elles ont toutes été retravaillées dans ce but spécifique et certaines ont trouvées là un espace propice.

Jusqu'à présent les pistes audios et vidéos ont été assemblées sans autre considération que la durée. Dans certains cas c'est l'image qui a déterminé la durée de la pièce, dans d'autres cas c'est le son.

Il est maintenant question que la durée de certaines pièces soit déterminée indépendamment. Il n'y a pas forcément de raison de continuer comme ça. Il se peut que d'autres flux moins repérables dérivent déjà vers d'autres régions... Mais pour l'instant la durée semble la dimension la plus probable... (mai 2010).

(Archive) Ollivier Coupille est né à Aix en Provence en 1952 et vit et travaille à Paris. Il a participé aux Ateliers de Takehisa Kosugi à la Sainte-Baume en 1979-80 ainsi qu' à plusieurs de ses concerts. Depuis 1982 il a participé à plusieurs Festivals en Europe, au Japon et au Canada. Ses installations sonores ont été présentées dans diverses galeries à Paris et en Hollande. Plusieurs de ses travaux ont été enregistrés et programmés par la radio (France Culture - VPRO Radio, Hollande -  CBC Radio Canada)
La première performance de "Maille"
a eu lieu pendant le 13ème Sound
Symposium à St John's
(Newfoundland) en Juillet 2006.



_Françoise Johnen

Vit et travaille à Rebecq (Belgique).

Elle a commencé par écrire des romans, puis des nouvelles et enfin des poèmes. Peut-être finira-t-elle par écrire des haïkus, si ce n�est pas déjà fait.

En 1999, elle a publié Les ailes végétales aux éditions RétroViseur. Voir son blog : https://lesorientables.blogspot.fr/2018/05/farouche.html?m=1

Les notes sont une manière de rendre l�instant existant.


l du même auteur ailleurs sur le site l

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_Richard Bernaer (archive 2002)

Richard Bernaer vit à Velles (Indre). "J'ai commencé à écrire il y a
une trentaine d'années.La correspondance, qui prend peu à peu le pas
sur le journal personnel, représente pour moi un des plus beaux volets
de l'écriture. Elle tient une place croissante dans ma vie. Souvent,
les lettres se mêlent."

Chroniques "Fonge et Florule" : http://richard-bernaer.blog4ever.com
Ce blog regroupe des chroniques hebdomadaires écrites par Richard Bernaer traitant des champignons et des plantes sauvages de l'Indre. Chacune est parue dans la Nouvelle République de l'Indre et il en paraît une nouvelle chaque jeudi.

Archive 2002
vit à Velles, dans la Brenne.
" Un beau midi, au " George Sand ", devant un " petit noir ", une vacance d'écriture, NOTES FORTES sortent de terre -tel un champignon mycorhizique- lequel est toujours un petit miracle de la nature, une convergence de facteurs complexes.

NOTES FORTES comme la synchronie, la simultanéité, le concours de circonstances, le jeu d'affinités, le tissage, le réseau, les fils de la vierge...
de rencontres, d'événements, de lettres, de lectures, de projets et d'un lourd passé de voyageur :
- voyage de l'été - Pays de Galles - Ecosse - où je note : " LE VOYAGE FAIT REMONTER DES CHOSES GRAVES "
- lettre de Catherine, qui me fait part de ses réflexions sur la prise de notes
- lecture du roman de Cat - miroir de mon propre " roman " de jeunesse, " roman " de voyage - qui me conforte dans l'idée que mon écriture se tient dans l'écrit intime, la correspondance, le fragment, la note.
- lettre de Catherine, qui m'annonce une troisième publication de mes textes dans sa belle revue NOTES
- lettre de Marie-Hélène, qui me confie qu'elle a enfin envoyé ses " Notules d'aube " à NOTES
- une soirée thématique sur le voyage, animée par Gérard Laplace -lequel nous fait part de son projet sur le CARNET DE VOYAGE
- la mise en orbite de Gérard Lelou - avec ses notes et " cut-up " - autour de NOTES
- le besoin cette année - pour compenser mon " immobilité professionnelle " - d'un solide projet d'écriture
- l'horizon heureux d'ouvrir une nouvelle facette " écriture-dessin " avec Evelyne Ferrand
- des lectures fortement imprimées et présentes en mon esprit :
 Julien Gracq, avec ses Carnets du grand chemin - cette somme " anachronologique " de notes sur les paysages
 Et surtout Michel Leiris - L'ge d'Hommee - qui touche au plus profond del'écriture, extirpe son érotisme adulte du terreau de son enfance
- la puissance évocatrice et analogique de l'expression NOTES FORTES
- en relation avec EAU- FORTE,
dans le signifiant sonore et dans le signifié :
révélation de l'oeuvre, du signe gravé par décapage acide (à savoir par la conscience dans l'écriture), valeur, rareté, unicité d'un livre illustré d'eaux-fortes originales,
et en correspondance avec EAU LOURDE, CHOSES GRAVES, LOURD PASSE DE VOYAGEUR.

NOTES FORTES comme un fruit mûr, une liqueur d'états et réflexions existentiels, une tentation d'écriture.

(14 septembre 1998. Journal 47, page 139) "



_Dominique Blaise

Site www.dominiqueblaise.fr/

Prochaine exposition : Le/La Rize, oeuvres in situ, du 9 juin au 18 septembre 2011.

Centre Mémoires et société : LE RIZE, 23-25 rue Valentin-Haüy 69100 Villeurbanne

(ts les jours sauf les dimanche et lundi : 12h-19h – Rens. : 04-37-57-17-17)

A l'origine de NOTES, il y a les notes d’atelier que la revue veut exploiter, et diffuser. Ensuite, la revue s’ouvre à d’autres groupes de notes.

Pour jauger la pertinence du point de départ, et son élargissement, il faudrait comprendre la spécificité de la note d’atelier par rapport à toute autre note. Hors je ne sais si la note d’atelier à une spécificité. Je crois que oui mais ne sais laquelle. En tout cas, je suis convaincu qu’elle a une typicité : elle est typique de ce qu’est une note. Elle exemplifie remarquablement le genre Note.

L’intuition de Catherine Jackson et Sofi Hémon, fondatrices de NOTES, me paraît juste, aux deux stades : fondation et développement. Elle rend étale cette réalité des notes… et ses limites floues. Au reste, l’ensemble du projet de la revue me semble éthique - ouverture, attention, avant d’être épistémique. C’est sa richesse.

Par ailleurs, depuis pas mal de temps, je m’emploie à faire des notes plutôt qu’ essayer de comprendre ce que c’est. Je détruits le genre en le pratiquant.

Le GÎTE d'étape, offert récemment par NOTES élargit le point de vue central de la revue. Le GÎTE est encore un lieu d’accueil. Il confirme la priorité éthique de NOTES, son caractère esthétique venant après, et l’ épistémique loin derrière.

Mais au lieu d’accueillir des choses qui existent, des notes, au lieu de faire gîter de simples traces, ce coin de la revue se propose de susciter une invention au-jour-le-jour, dans une forme temporelle à définir. Au lieu d’être un simple receptacle, il est un nid, ou plutôt un moule (le nid accueille mais ne mêt en forme ni l’oeuf ni l’oiseau, tandis que le moule accueille la pâte, lui donne sa forme ainsi qu’ au gateau. Jusqu’à un certain point il leur donne du goût, puisqu’on sait que la forme conditionne les saveurs. Au demeurant, la pâte dépasse souvent du moule. Elle déborde, vers le haut surtout. Voyez toutes ces brioches et ces soufflets qui champignonnent). Ainsi, comme moule, la revue NOTES -bulletin de liaisons, et son GÎTE sont là pour ça : accueillir et retenir, pour aboutir au champignonnement.

CJ m’a d’abord proposé de partager le GÎTE avec quelqu’un d’autre. Choisir un comparse en création, pas forcément un artiste. Je n’ai pas vu comment répondre à la proposition. J’en comprends l’enjeu. Cette idée de construire la règle de coopération ( de collaboration, de co-création) me plaît. Mais je n’ai pas trouvé dans l’immédiat ce que, ni avec qui, je pouvais faire ça. Les personnes qui me venaient à l’esprit étaient des collègues dont je n’ai pas de nouvelle, avec qui j’ai connu une expérience heureuse de collaboration (C.D) ou dont le travail m’a touché, mais ne l’ayant pas vu depuis longtemps j’aimerai savoir où il en est (N.W). Un travail commun me paraîtrait possible avec ces deux artistes. Illusion? Nostalgie peut-être, d’ententes passées.

Il y a évidemment bien d’autres gens avec qui j’aimerais faire un pas-de-deux. Mais rien ne me dicte une formule pour ce gîte, et ce qui me venait à l’esprit avec les comparses pressentis (C.D et N.W) ressemblait fort à une correspondance travestie. On s’enverrait des trucs sur lesquels on réagirait. On les corrigerait etc. Une méthode que l’on a beaucoup vu dans l’art, avec des jeux de miroirs complaisants.

Mes hésitations qui ne sont pas, on le voit, des objections de principe se sont aggravées lorsque j’ai mesuré les délais extrêmements courts pour intégrer le GÎTE. On voit là ma lenteur, mon besoin de toujours mûrir. Alors, comment entamer et conclure si vite la recherche du partenaire?

Dans cette impasse, je ressassais des soucis plus immédiats. Par exemple construire au fond de mon jardin un tout petit atelier, complément et , à terme , remplacement du très grand atelier froid froid que j’ai actuellement, loin loin . Je me suis demandé si l’occupation du Gîte, qui serait un investissement important, psychiquement et horairement, était compatible avec cette construction d’atelier et mes autres occupations: préparation d’exposition, oeuvres en cours et autres soucis ordinaires et extraordinaires de la vie.

J’ai conclu que non: l’aventure du GÎTE en duétiste me demanderait des ressources que je n’ai pas, elles sont mobilisées ailleurs…

En même temps, cet atelier de tous mes soucis actuels m’est apparu comme un thème sur lequel j’aurais motif à travailler, ô combien. Désir tu me tiens.


Archive 2002
Artiste plasticien, né en 1943 à Pau. Vit en Rhône-Alpes. A enseigné à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de lyon. Expose régulièrement depuis 1983. Il accompagne ses recherches de notes de travail parfois destinées à l'information du public. S'est découvert noteur lors de la parution du numéro 8 de la revue NOTES, bulletin de liaisons (2002).
Dernières expositions :
2009 URDLA,Vacances furtives,Villeurbanne/Couvent du Corbusier à La Tourette (solo), Des Ordres 2008 Le Jardin de Jocelyne et Victor, Acte 1, Chaponost 2007 Biennale d’Art contemporain de Lyon, Veduta/Capécure, The Mer, Boulogne-sur-mer 2006 CAUE du Rhône (solo ), Le vivre et le couvert, Lyon/ Capécure (solo), A table à : à table!, Boulogne-sur-mer 2005 L'Attrape Couleurs, Horizontales et Verticales, Lyon (solo)/ 2004 Le jardin de Jocelyne et Victor, Installation, Chaponost - Piano NOBILE , Un cabinet de curiosités , Genève - La Halle, Hallieutique, Pont-en-Royans (solo)/ 2003 Les Subsistances, La chair et Dieu, Lyon /2002 Galerie La Tournelle, Ultimo, Hommage à Guy Delmas, Le Poète-Laval - BF15/Art dans la Ville, Aprés Lucrèce, La Comédie de St Etienne (solo) - Galerie Domi Nostrae, Home sweet home, Lyon/2001Musée d'Art Contemporain, Troubler l'écho du temps, Lyon - Galerie MIRE, Genève (solo) - Galerie A2m, Accrochage, Lyon - Rencontres contemporaines, Le couvert des jeunes fille, St Privas d'Allier (solo) - Agora Tête d'Or, La table de conférence, Lyon (solo) - Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu, Le regard du photographe, Lyon/2000 BF15, La table de conférence, Lyon/ 1999 Galerie Piano Nobile, Genève - Galerie du Workhaus, Biennale de Liverpool.


 





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