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Anouchka Desseilles
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_Madagascar : Les Hauts Plateaux, le sud 17 février – 17 mars 2008

Sélection de 20 dessins :

J'ai sélectionné 19 dessins comme pour le 1er Carnet (voir NOTES n°10), avec 1 dessin d'enfant :
- 1 : "la carte du voyage": Antanarivo, Antsirabe, Finarantsoa, Tuléar, St Augustin, Anakao...
- 2 :"L'ennui" : jeune prostituée accompagnée d'un Vazah, une paille et un verre à la main attend que le temps passe sur fond vert.
- 3 :"Scène de bar avec bouteille Coca-Cola": des jeunes prostituées attendent le client... (Crayon noir et blanc).
- 4 :"Les enfants de la rue à table, avec nous"(traitement tâché et abstrait: ocre Jaune)
- 5 :"Lydia, femme de ménage rêvant à la porte du " Moonlight Hotel" à Antanarivo.
- 6 : Prostituées du Bar, Hotel, Restaurant : "Le Glacier"(4 images au crayon à papier: jeunes femmes dansant).
- 7 :" Ndrasana et   Felana, les petits vendeurs de colliers à Antsirabe"(aquarelles portraits)
- 8 : « Le marché d'Antanarivo"(petits parasols bleus et parterre d'arbustes,  au premier plan, fond ocre vert, aquarelle.)
- 9 : "un enfant sous la pluie"(aquarelle, avec des petits points mouchetés  par la pluie )
- 10 : "Jeune Malgache préparant les repas à l'institut Goethe" (aquarelle porte bleu)
- 11 : "Des passantes "chargées sur les pavés escarpés d' Antanarivo
- 12 : "La petite lessiveuse, vue de la salle de bain du Moonlight Hotel" (aquarelle, personnage de dos tee-shirt rouge- orange et jeans bleu)
- 13 : "Sitraka et Bozy "les enfants de la rue D'Antsirabe( aquarelle,enfants debout de pieds)
- 14 : "un petit Prince de Ranohira"( enfant avec couronne, aquarelle)
- 15 :  "Voyage en pirogue d' Anakao à St Augustin" ( avec 2 personnages de face, ciel orageux, aquarelle)
- 16 : "La boîte en bois"( aquarelle, jeune femme peignant une petite boite en bois sur la plage. )
- 17 : «Poubelles d'Antsirabe"(aquarelle 2 personnages fouillent une grande poubelle, vue d'en haut)
- 18 : «Scène de rue à Ranohira "(crayon papier, un poulet au premier plan)
- 19 : "L'Islao"(paysage de montagne, aquarelle)
- 20 : dessin d'enfant : "La place de l'église à Ranohira"

 

Carnet :

17 février : Départ pour Madagascar, le cyclone Ivan nous attend pour notre arrivée. Le commandant de bord  nous signale une légère dépression sur Antanarivo. C’est louche !

18 février : 8h du mat, atterrissage sans douleur.

Il pleut des cordes, le ciel est gris blanc, le vent souffle.

Le soir nous retrouvons un musicien au cabaret du « Glacier ».

Prostitution notoire et flagrante.

Jeunes Malgaches en mini jupes et décolletés accompagnées de  gros vieux chauve au comptoir. Rencontre des premiers « Vazahs », typique de Madagascar !

« Des  couples » discutent, se prennent la main, dansent et finalement disparaissent dans un hôtel.

Des jeunes femmes Malgaches dansent seules devant un miroir.

19 février : petit déjeuner à « la Lune  », cybercafé, banque, taxi brousse jusqu’à Rova.

Visite des alentours du Palais de la reine Ranavalona : vieilles maisons coloniales, linges multicolores suspendus aux terrasses, des arbres du « voyageur » participent au paysage dense en plantes exotiques.

Les physionomies Malgaches sont particulièrement variées, les femmes sont belles, fines et de petite taille. Les hommes sont également de petite taille : les vieux ressemblent parfois à des indiens du Mexique.

Visite du Palais d’un ancien ministre (je ne me souviens pas du nom) : portraits de femmes avec coiffure en «  crotte de moutons ». Coiffures différentes selon les régions.

Circoncision obligatoire chez les Malgaches. Le grand père maternel avalait le prépuce du petit fils accompagné d’une banane lors de la cérémonie de circoncision. Société matriarcale. L’excision n’était pas pratiquée.

Déjeuner au « Blanc Dauphin » petit resto local : des gendarmes se soûlent au Rhum : ils nous parlent de la politique d’immigration de Sarkozy, du foot et de Julien Leperce !

Retour à pied, sieste.

Dessin des toits d’Antanarivo, depuis la salle de bain du « Moon light hôtel ».

Averse diluvienne par intermittence.

Dîner à « l’île rouge » : décor soigné, hôtesse de charme, nous retrouvons une très belle prostituée bien accompagnée, déjà aperçue au « Glacier ». La femme Malgache comme « friandise du vazah » fait partie du décor quotidien des cafés, restaurants d’Antanarivo.

Retour à l’hôtel, discussion avec Dino le réceptionniste : l’école n’est pas obligatoire, pour accéder à l’enseignement français il faut s’inscrire dans les écoles privées.

20 février : Dessin du marché, les parasols bleus, les fruits, les sacs de céréales, les enfants qui viennent regarder ou faire les clowns ou les acrobates pour se faire remarquer... la pluie ajoute sa touche personnelle à mes dessins.

Retour à l’hôtel : portrait de Dino

Le soir, à la tombée de la nuit un pickpocket  me vole ma boîte d’aquarelle, nous rentrons en taxi .Ce petit voleur risque d’être déçu en ouvrant le sac plastique dérobé.

Lecture des textes cinglants de l’écrivain Raharimanana.  

21 février : marché aux fleurs, déjeuner au centre Culturel franco-malgache : « L’institut Goethe ».

Dessin sur les grandes marches du marché.

Le soir concert au « Bus » dans la zone industrielle.

Rencontre Gérard Ramia  chef de projet  d’un site culturel sur Madagascar.

22 février : Dessin de l’hôtel : une petite lessiveuse frotte le linge sur la pierre.

Rencontre de Sarah et Rey étudiants Malgaches : ils nous demandent de répondre à un questionnaire concernant la prostitution des enfants à Madagascar.

Gérard Ramia nous présente son site sur l’histoire, les traditions, la vie culturelle à Madagascar.

CCAS : concert Jazz «  Sol et Soli ». Puis nous rejoignons le « Pigment café ».

23 février : Direction Antsirabe

Taxi jusqu’à la gare routière.

Vendeurs de biscuits, bananes, petits beignets, lunettes de soleil.

Le paysage sur la route est très vert, c’est la saison des pluie : avec ses nombreux conifères, on dirait le Mexique du Nord avec les rizières en plus.

Averse intermittente.

Des pousses- pousses nous attendent à notre arrivée et nous conduisent  jusqu’à l’hôtel.

Tout en étant gênée d’être conduite par des petits chevaux humains qui triment à faire des allers retours pour quelques ariarys : je me rends compte que mon appareil de photos vient de rendre l’âme, ce qui me contrarie aussi.

Ambiance chaleureuse « Chez Billy », un peu trop fréquenté par les vazahs.

24 février : Réveil 6h 30.

Dessin depuis la terrasse de la chambre d’hôtel, le ciel pour la première fois de notre arrivée est translucide.

Petit déjeuner au salon de thé : « le Mirana » choix impressionnant de viennoiseries, gâteaux à la crème et de mouches environnantes : nous optons pour une omelette !

Direction le village des brodeurs.

Une petite dame âgée, très belle de type asiatique nous présente des nappes cousues à la main, dont les motifs représentent la vie quotidienne des Malgaches : les paysans dans les rizières, les conducteurs de pousse - pousse…

Aujourd’hui les artisans ne sont pas à leur poste de travail, normal c’est dimanche.

Ballade alentours, dessins des enfants et visite de la maison « d’Alfred Zazafindrakoto ».

Une veille dame est allongée sur un lit, malade.

Marche vers les rizières, les femmes lavent le linge dans les cours d’eau et étendent les vêtements sur les pousses de riz pour le faire sécher : ce qui donnent plein de taches colorées sur d’immenses tapis vert électrique.

Le ciel bleu transparent se reflète au sol entre les pousses des rizières.

25 février : Randonnée équestre avec Jean de Dieu RaKontodrafara jusqu’au lac volcanique « Andraikiba »  et « Tritivale » (profondeur de 146 m) : légende « d’Amants maudits », un fady : interdit de se baigner dans le lac.

Guillaume hésite à se baigner. La couleur étrange de l’eau d’un vert émeraude fascine : elle cache le froid et la profondeur du lac.

Les Zébus effrayés à la vue de nos chevaux manquent de s’effondrer : chargement et chauffeur compris dans n’importe quel ravin.

26 février : direction Ambositra.

Petit village en spirale. Nous dormons au « grand hôtel » : la salle de réception ressemble à un décor de western.

 J’ouvre la fenêtre : vue sympathique sur une énorme araignée qui a tissé sa toile dans un arbre. Ces araignées soignent la toux.

Petit salon  ambiance mexicaine et mobilier africain.

Les employés de l’hôtel jouent aux «dominos». Ils ressemblent aux joueurs de carte de Cézanne : très concentrés.

A la tombée de la nuit le ciel est orageux, avec quelques éclaircies. La saison des pluies nous permet d’assister à des couchers de soleil fascinants dans la palette des bleus, gris, violets avec des trouées d’ocres lumineux.

Nous allons dîner au « Nytaramasoandro  » Spécialiste de plats Malgaches.

Nous goûtons au « Ravitoto » : viande de zébu bouillie avec des feuilles de manioc, et rentrons en pousse- pousse sous la pluie battante.

27 février : Visite d’ 1 atelier de tailleur de pierre.

Dans une pièce exiguë, une dizaine d’hommes travaillent d’arrache pieds : ils taillent le bois, le sculptent. Ils chantent tout en frappant sur la pierre de leur marteau.

Un patron véreux surveille mes dessins et mes photos.

Au fond, il y a un petit lit : sert-il pour tous les ouvriers présents dans l’atelier ?

12 h départ en taxi brousse pour Finarantsoa : 3 h de trajet.

28 février : 7h du matin, le soleil tape comme à midi.

Dessin sur la terrasse de l’hôtel : « L’encre d’Or ».Vue sur les rizières, les paysans. Les poules picorent dans les cours. Au loin une forêt de pins dessine le paysage.

Direction la haute ville, nous passons devant le vieux bâtiment décrépit «  inter-régional  »du commerce.

Vieilles ruelles étroites en pavés escarpées : des enfants nous vendent leurs dessins sous forme de cartes postales, ils nous guident.

Dessin du paysage montagneux et d’un joueur de flûte.

Départ en bus chez le photographe « Pierro Men » : beaux tirages photographiques noir et blanc et couleurs.

Ballade dans la ville : arrêt dans un club de pétanque.

29 février : Départ pour Ranohira.

6 h de route en taxi brousse, la route est bonne puisque nous suivons la RN7 goudronnée.

Dans le taxi brousse, un père s’occupe tendrement de sa petite fille.

Etonnant de voir autant de pères tenir leurs enfants en les berçant : jamais vu en Afrique de l’Ouest.

Le paysage change, moins vert, plus rocailleux : Les rizières et les pins disparaissent ainsi que les blanchisseuses.

Gros nuages translucides, plains d’herbes ocre jaunes, ciel à perte de vue.

Nous débarquons « chez Alice », paysage idylliques, caméléon, guêpes maçons.

Nous rencontrons un couple français, un musicien Malgache, ils nous emmènent en voiture et

nous assistons au coucher de soleil à la « fenêtre d’Islao ».

1er mars : Dessin dans le village de Ranohira sur la place de l’église.

Atelier peinture avec les enfants qui s’approchent pour regarder.

1er  et 2 mars : le canyon des Maquis, le canyon des rats, la cascade des nymphes, la piscine naturelle : jamais fais d’effort physique aussi important de ma vie : j’ai cru crever sous le soleil de plomb.

 

4 mars : de Tuléar direction St Augustin.

Départ prévu à 12h. Nous partons à 3h et patientons dans un « hotely  ».

Chargement du camion. Nous montons comme du bétail, sur des siéges bordés d’acier coupant.

Je suis assise à côté d’une femme très élégante portant chapeau de paille et robe à fleurs.

La route en camion ressemble à un gros navire qui tangue.

Je suis contente de voir la mer.

Les maisons n’ont plus aucun rapport avec l’Asie, et la physionomie  des « vezo » (nomade de la mer ?) est plus africaine.

Nous dormons « chez Glover » dans des bungalows en bambou sur pilotis.

5 mars : dessin le matin à l’ombre d’une pirogue.

Des femmes et des enfants m’accompagnent, ils peignent des objets en bois, des coffrets et des minuscules pirogues.  

 

Altercation le soir au « Longo Mamy » : Pierre est le patron alcoolique et véreux de cette  hôtel, représentatif du « colon vazah » : une brute épaisse, très antipathique.

6 mars : Départ pour Anakao en pirogue.

La vie des piroguiers est nettement plus sereine et moins misérable que pour les Malgaches vivant dans les grandes villes. Ici, Ils vivent de la pêche et des ballades en pirogue pour les touristes. 

Matinée à se baigner dans une mer chaude, turquoise et translucide.

De nombreux  enfants (à peine 3 ans) se baignent sans surveillance car la marée est basse.

Ils m’accueillent souriants et les bras ouverts, nous jouons dans l’eau.

Dessin de notre  « hotely » : «  Chez Clovis » : petite cabane en bois.

7 mars : Direction  l’île minuscule de « Nosy ve » vers la barrière de corail : poissons multicolores, bleu outremer, jaune fluorescent, zébrés. Etoiles de mer et oursins gigantesques.

15h 30 retour vers St Augustin.

La lumière est orageuse, le trajet lent et silencieux : les piroguiers attendent que le vent se lève sans ramer, ils contemplent le paysage, je sors ma boite d’aquarelle.

8 mars : journée « Chez Glover » : un chic type qui s’occupe avec attention de l’éducation de ses fils et de ses nièces.

10 mars : il nous reste 10 jours  pour retourner en taxi brousse jusqu’à Antanarivo et revoir les amis croisés là-bas.

 




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