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repères  numéro 13

_Sacha Aïb

Lorsque le peintre est saisi comme l'animal, alors il est le modèle.
Une autre fois je ferai un geste en mémoire des ovaires de Maryline sur un air de Franck Sinatra.
Pour l'instant c'est Albator qui m'occupe, mon projet à venir est d'aller serrer la main à Corto Maltes, et lui parler de
peinture :
de comment Darwin est devenu mon pire ennemi,
de comment le cosmique et le son des larmes s'installent,
de comment il s'agirait d'envisager des piqûres d'amour,
de comment les taches des premières gouttes de pluie sont à l'origine de toutes les fêtes
S(P)A. juillet 2007

 

l du même auteur ailleurs sur le site l


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_Michel Jeannès (archive 2002)

né en 1958. Vit à Lyon. Trouvaille à temps perdu.

Site : http://www.lamercerie.eu >

Artiste issu du champ de la psychologie (université Lyon II et Fundacion Interfas, Buenos-Aires), il s'intéresse aux pratiques de réseaux et développe une oeuvre complexe, tissée tout autant de mots que de mises en actes, en liens ou en situations relationnelles. Par l'amplification de singularités sémantiques il génère et/ou active des Z.I.P. (Zones d'Intention Poétique), suscitant la participation sociale. Son travail , micro politique et interstitiel, se développe en rhizomes et investit tous les modes de communication, depuis l'entretien oral jusqu'au site Web, en passant par la performance, la vidéo, les réalisations plastiques ou audio-visuelles, la correspondance épistolaire, la conférence, l'exposition, l'intervention en colloque, le spot TV, le livre, etc.

Cofondateur et chargé de projets de La Mercerie - association pour une construction sociale par l'intervention artistique-, il développe - en particulier sur le quartier de la Duchère à Lyon - une oeuvre participative envisageant le bouton comme Plus Petit Objet Culturel Commun (P.P.O.C.C.), médiateur et générateur de paroles, formes et rencontres.

Dernières publications : < voir aussi sur son site :
http://www.lamercerie.eu/indextextpublic.html >

Filer la métaphore : du bouton aux Journées du matrimoine , (éditions Fage, Coll. Varia, 2010)
Voir le site du Musée dauphinois (Isère) :

Zone d'intention poétique, (éditions La lettre volée, Bruxelles, 2005)

La Mercerie, in Rencontres de mai 2000 : Art et éducation : De la nécessité de l'art aujourd'hui (Collection Les Cahiers - Médiations ; 4. Co-édition CRDP-Lyon et Institut d'Art Contemporain de Villeurbanne, septembre 2002)

In aeternum, in Galerie L'Ollave / Préoccupations n° 17, (Rustrel, juin 2002)


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_Dominique Blaise

Site www.dominiqueblaise.fr/

Prochaine exposition : Le/La Rize, oeuvres in situ, du 9 juin au 18 septembre 2011.

Centre Mémoires et société : LE RIZE, 23-25 rue Valentin-Haüy 69100 Villeurbanne

(ts les jours sauf les dimanche et lundi : 12h-19h – Rens. : 04-37-57-17-17)

A l'origine de NOTES, il y a les notes d’atelier que la revue veut exploiter, et diffuser. Ensuite, la revue s’ouvre à d’autres groupes de notes.

Pour jauger la pertinence du point de départ, et son élargissement, il faudrait comprendre la spécificité de la note d’atelier par rapport à toute autre note. Hors je ne sais si la note d’atelier à une spécificité. Je crois que oui mais ne sais laquelle. En tout cas, je suis convaincu qu’elle a une typicité : elle est typique de ce qu’est une note. Elle exemplifie remarquablement le genre Note.

L’intuition de Catherine Jackson et Sofi Hémon, fondatrices de NOTES, me paraît juste, aux deux stades : fondation et développement. Elle rend étale cette réalité des notes… et ses limites floues. Au reste, l’ensemble du projet de la revue me semble éthique - ouverture, attention, avant d’être épistémique. C’est sa richesse.

Par ailleurs, depuis pas mal de temps, je m’emploie à faire des notes plutôt qu’ essayer de comprendre ce que c’est. Je détruits le genre en le pratiquant.

Le GÎTE d'étape, offert récemment par NOTES élargit le point de vue central de la revue. Le GÎTE est encore un lieu d’accueil. Il confirme la priorité éthique de NOTES, son caractère esthétique venant après, et l’ épistémique loin derrière.

Mais au lieu d’accueillir des choses qui existent, des notes, au lieu de faire gîter de simples traces, ce coin de la revue se propose de susciter une invention au-jour-le-jour, dans une forme temporelle à définir. Au lieu d’être un simple receptacle, il est un nid, ou plutôt un moule (le nid accueille mais ne mêt en forme ni l’oeuf ni l’oiseau, tandis que le moule accueille la pâte, lui donne sa forme ainsi qu’ au gateau. Jusqu’à un certain point il leur donne du goût, puisqu’on sait que la forme conditionne les saveurs. Au demeurant, la pâte dépasse souvent du moule. Elle déborde, vers le haut surtout. Voyez toutes ces brioches et ces soufflets qui champignonnent). Ainsi, comme moule, la revue NOTES -bulletin de liaisons, et son GÎTE sont là pour ça : accueillir et retenir, pour aboutir au champignonnement.

CJ m’a d’abord proposé de partager le GÎTE avec quelqu’un d’autre. Choisir un comparse en création, pas forcément un artiste. Je n’ai pas vu comment répondre à la proposition. J’en comprends l’enjeu. Cette idée de construire la règle de coopération ( de collaboration, de co-création) me plaît. Mais je n’ai pas trouvé dans l’immédiat ce que, ni avec qui, je pouvais faire ça. Les personnes qui me venaient à l’esprit étaient des collègues dont je n’ai pas de nouvelle, avec qui j’ai connu une expérience heureuse de collaboration (C.D) ou dont le travail m’a touché, mais ne l’ayant pas vu depuis longtemps j’aimerai savoir où il en est (N.W). Un travail commun me paraîtrait possible avec ces deux artistes. Illusion? Nostalgie peut-être, d’ententes passées.

Il y a évidemment bien d’autres gens avec qui j’aimerais faire un pas-de-deux. Mais rien ne me dicte une formule pour ce gîte, et ce qui me venait à l’esprit avec les comparses pressentis (C.D et N.W) ressemblait fort à une correspondance travestie. On s’enverrait des trucs sur lesquels on réagirait. On les corrigerait etc. Une méthode que l’on a beaucoup vu dans l’art, avec des jeux de miroirs complaisants.

Mes hésitations qui ne sont pas, on le voit, des objections de principe se sont aggravées lorsque j’ai mesuré les délais extrêmements courts pour intégrer le GÎTE. On voit là ma lenteur, mon besoin de toujours mûrir. Alors, comment entamer et conclure si vite la recherche du partenaire?

Dans cette impasse, je ressassais des soucis plus immédiats. Par exemple construire au fond de mon jardin un tout petit atelier, complément et , à terme , remplacement du très grand atelier froid froid que j’ai actuellement, loin loin . Je me suis demandé si l’occupation du Gîte, qui serait un investissement important, psychiquement et horairement, était compatible avec cette construction d’atelier et mes autres occupations: préparation d’exposition, oeuvres en cours et autres soucis ordinaires et extraordinaires de la vie.

J’ai conclu que non: l’aventure du GÎTE en duétiste me demanderait des ressources que je n’ai pas, elles sont mobilisées ailleurs…

En même temps, cet atelier de tous mes soucis actuels m’est apparu comme un thème sur lequel j’aurais motif à travailler, ô combien. Désir tu me tiens.


Archive 2002
Artiste plasticien, né en 1943 à Pau. Vit en Rhône-Alpes. A enseigné à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de lyon. Expose régulièrement depuis 1983. Il accompagne ses recherches de notes de travail parfois destinées à l'information du public. S'est découvert noteur lors de la parution du numéro 8 de la revue NOTES, bulletin de liaisons (2002).
Dernières expositions :
2009 URDLA,Vacances furtives,Villeurbanne/Couvent du Corbusier à La Tourette (solo), Des Ordres 2008 Le Jardin de Jocelyne et Victor, Acte 1, Chaponost 2007 Biennale d’Art contemporain de Lyon, Veduta/Capécure, The Mer, Boulogne-sur-mer 2006 CAUE du Rhône (solo ), Le vivre et le couvert, Lyon/ Capécure (solo), A table à : à table!, Boulogne-sur-mer 2005 L'Attrape Couleurs, Horizontales et Verticales, Lyon (solo)/ 2004 Le jardin de Jocelyne et Victor, Installation, Chaponost - Piano NOBILE , Un cabinet de curiosités , Genève - La Halle, Hallieutique, Pont-en-Royans (solo)/ 2003 Les Subsistances, La chair et Dieu, Lyon /2002 Galerie La Tournelle, Ultimo, Hommage à Guy Delmas, Le Poète-Laval - BF15/Art dans la Ville, Aprés Lucrèce, La Comédie de St Etienne (solo) - Galerie Domi Nostrae, Home sweet home, Lyon/2001Musée d'Art Contemporain, Troubler l'écho du temps, Lyon - Galerie MIRE, Genève (solo) - Galerie A2m, Accrochage, Lyon - Rencontres contemporaines, Le couvert des jeunes fille, St Privas d'Allier (solo) - Agora Tête d'Or, La table de conférence, Lyon (solo) - Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu, Le regard du photographe, Lyon/2000 BF15, La table de conférence, Lyon/ 1999 Galerie Piano Nobile, Genève - Galerie du Workhaus, Biennale de Liverpool.


 



_Isabelle Antoine


Quelques notes sur les rencontres d’Isabelle Antoine, peintre et photographe et sur les relations qui se sont nouées autour de l’œuvre.

 

« L’art relève pour moi d’un pari; Celui de rendre visible ce qui a priori n’a pas de forme palpable, comme les relations humaines, le réseau virtuel des liens affectifs ou intellectuels qui relie et sépare les individus.
Donner une apparence à l’expérience de la relation humaine et aux flux des échanges, passe aussi par l’écriture.
Voici quelques notes prises lors de rencontres faites avec des créateurs avec lesquels j’ai travaillé.
Pour moi le processus artistique se met en place dans la relation que j’établis avec eux.
C’est dire que le travail de l’artiste commence bien avant la réalisation de l’objet artistique et inclut les notes, les mèls, les lettres et toutes les traces autour de l’œuvre. »

Isabelle Antoine, avril 2009
www.isabelleantoine.com

l du même auteur ailleurs sur le site l


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_Marie-Claire Mitout
Vit dans la région lyonnaise.
Artiste plasticienne, Maître-assistant à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Saint- Etienne.

Après une formation à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts, de Lyon puis de Paris (atelier C.Boltanski), Marie-Claire Mitout développe un travail plastique (peinture, dessin, vidéo, photo) qui est régulièrement exposé en France et en Europe.

Le site de MCM :
http://mcmitout.com


NOTES met en ligne 2 extraits de son travail : Les Plus Belles Heures (gouaches scannées) et Mobylette (6 photographies animées) dans un dispositif de publication spécifique :
Les Plus Belles Heures sera publiée au rythme d'une image par jour, dans l'ordre chronologique, depuis 1990.
Mobylettedonne à voir 6 photos animées sur une vaste série réalisée en 2007.

Les Plus Belles Heures
est une série d'images peintes fixant chaque matin le meilleur moment de la veille. Le travail recouvre les 365 jours de l'année comprenant un jour de pause par semaine.

Première série : 1990-1991. Deuxième série : 1996-1997. Troisième série : en cours.
Soit au total environ 750 gouaches, de 18X25 cm, sur papier.
Le travail est exposé très régulièrement dans des lieux publics. Travail représentant le passage des jours, sous l'aspect du meilleur d'une vie et de ce que l'on peut en raconter. Interroge la nature de l'existence humaine.
Exercice de reconstitution et de mémoire uniquement.

Le travail de peinture reconstitue généralement des temps d'accord avec le monde, des temps d'harmonie, de liberté, de plaisirs, des micros temps qui sont le temps des secondes, qui font qu'une vie est représentée dans et par des temps de consentement et de contentement avec le monde, ne retient que le flux temporel d'un instant de bonheur, aussi banal soit-il. Cette technique narrative reposant sur la nature psychique du plaisir, assimile souvent le meilleur au moment le plus simple.

Par nature et par réflexe, est choisi principalement les temps où il ne se passe rien ou très peu. Des temps protégés, des temps libres.

Cette peinture cherche à répondre à une interrogation fondamentale sur la finalité de la vie, sa durée sur l'échelle du temps et la place de l'être dans l'univers. Le style ne retient aucune virtuosité sur le traitement de la forme.

Il existe une figure, un personnage, dans l'aventure de sa vie. Comme Gepetto porte son espoir en Pinocchio, qui est au devant de son auteur, la figure des plus belles heures recherche une conscience, à être auteur de sa vie, à la fabriquer, la regarder. »

Mobylette (extraits)
« Paysage et ravissement - des belles heures en développement, en mouvement. Le paysage est sujet et décor.
- Site d'étude : Sur le site d'étude Art ?Architecture- Paysage _Une transversale paysagère_ contribution à la Recherche, Ministère de la Culture Paysage transversal à l'autoroute A47, niveau La Terrasse sur Dorlay, Grand Croix, St Romain en Jarez.

- Support technique : Document (DVD) comprenant des films d?animation, soutien technique : B. Murigneux

- Récit plastique : Questionner la difficulté à inscrire sa place dans un lieu. Installer une vie quelque part, dans ce site, dans ce paysage.

Construire des répétitions, des habitudes : lenteur et désoeuvrement.
Faire des tours, faire des photographies.
Etre là, sans pensée préétablie qui nuirait à l'occupation de vivre.

Etre dedans sans être dérangée, sans autre occupation.
Dans un endroit et dans un temps, seulement des parties, des séquences, des bouts, des formes qui font échos à ce que l'on croit penser et reconnaître. On peut prélever et produire sans fin.

« J'avais mes espaces familiers que je photographiais et parfois photographiais plusieurs fois. Je ne quittais pas la route, c'était mon sujet, une route contemporaine sous toutes ses formes qui nous parle de comment se fait le monde aujourd'hui ».

- Le contrat Mobylette : un hôtel fermé pour travaux, une rencontre ?
Le narrateur fait récit du plaisir d'une amitié hospitalière et généreuse, d'une transaction de l'objet de sa mobilité : une mobylette. Échange et transaction, viabiliser une sédentarité. Objet acheté en commun qui fait le lien à un tout. Difficulté à dire, à témoigner de l'amitié qui prend une place importante.
- Solitude : ne pas être séparé de son projet oblige à la solitude. Le récit solitaire est une condition pour ne pas être distrait de sa "question".
Une solitude citée comme un plaisir : le plaisir du paysage.

- C'est une belle route :
La route est paysage, une machine à créer du paysage.

Tout cela devient des lieux par le fait de leur traversée par le deux- roues

Traverser, tourner en rond, aller et venir. Le paysage est le même pour tout le monde mais pas complètement. »
MCM - juillet 2007

 





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